Bonjour à tous,
Re-parlons (un peu) du Serpent Rouge, des parchemins et de Jules Doinel.
Faut-il rappeler que le S.R. qui est une synthèse des livres sédiens est placé sous le sceau de la R + C :"Rosa Crux" pour évoquer la Tradition. Une tradition hermétique où dans le Razès Isis et Marie-Madeleine se confondent dans la figure de la "Belle du Bois Noir" ?
(Notons que pour souligner la polysémie à l'oeuvre dans le S.R et la trilogie sédienne le texte marque la différence entre le "songe" hermétique et le banal "rêve").
Ainsi tout ce qui se rapporte au mystère, à la "Queste", au Trésor (la "perle de grand prix" de la Bible), sera utilisé sous forme de "parchemins", d'échiquiers et de nombreuses "pierres de papier". "Formidable hameçon" ! selon la formule de L. Cattiaux.
Le texte commence donc par une citation-rappel de l'abbé Moreux de Bourges (bien sur !) avec la phase alchimique de la
putréfaction, et le rosicrucianisme présent est celui du P. S. (qui signe discrètement le sceau) avec sa terminologie alchimico-maçonnique... plutôt Mariniste d'ailleurs avec cette mention des "trois pendus" pour évoquer Marie de Naglowska (dont des "messes d'or" se retrouvent attribuées à l'abbé Saunière !)
Les "parchemins" sont le Fil d'Ariane permettant de reconstituer le "cube parfait" de la Pierre Philosophale et de la Tradition, cube formé des pierres disséminées par les Frères de la Belle "en échappant à la poursuite des usurpateurs". Mais qui sont ces derniers ?
Jules Doinel répond présisément à cette question dans son texte "
Notes sur le roi Hildérik III" publié à Carcassonne en 1899 tout entier consacré à ces "usurpateurs" avec un
U majuscule au singulier.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3742602/f1.item
Il est écrit dans La Race fabuleuse:
Ce sang dont ils ignoraient l’origine mais dont ils subissaient la fascination, ce sang dont ils ne purent jamais – et pour cause – se prévaloir, on comprend que des rois dont le trône reposait sur l’usurpation aient vécu dans la peur obsédante de le voir réapparaître en la personne d’un "Roi Perdu”. Quelques jours après la publication du livre du franciscain de Nancy, Louis XIV le fit saisir et mettre au pilon.
Il est alors exhumé le genre de texte dont le P.S. avait le secret ! :
Et il est "souligné" :
« Regardez bien la page de titre. Sous couleur d’une citation de saint Jean vraiment insolite en cet endroit, l’auteur y avait glissé une phrase clef : Il est au milieu de vous et vous ne le connaissez pas. Voici la phrase dont Louis XIV avait peur. »
De fait, la citation tirée de l’Évangile de Jean, à cet endroit est insolite et peut sembler irrespectueuse de la part d’un religieux du Tiers Ordre régulier de Nancy. Elle n’avait cependant d’autre but que de servir la généalogie mythique des princes de ces temps pour leur donner une légitimité politique. Il s’agissait de pouvoir rivaliser avec rois et empereurs, les « historiens » ne manquant pas de leur fabriquer les chartes les plus anciennes.
Le R.P. Vincent, dont le couvent était très attaché à la famille ducale, ne visait qu’à démontrer que les ducs de Lorraine se relient par droit du sang au saint roi Sigisbert inhumé sur leurs terres, ils en sont « lignagiers et successeurs ».
le R.P. Benoist de Toul prendra notre auteur à partie en contestant vivement sa pratique historiographique, il lui conseille de revenir à ses premières études et de « faire le voïage de la montagne sur laquelle il a composé les charmans cantiques de Sion ». Le Père Vincent avait en effet écrit en 1698 une "Histoire de l’ancienne image miraculeuse de Notre-Dame de Sion" alors qu’il était gardien du couvent de la colline inspirée.
P. P. avait évidemment noyé le poisson mérovingien en intoxicant J-L Chaumeil, la Race Fabuleuse consacre deux chapitres au "roi perdu" et au "roi revenant" dont il faut conclure que ce Roi Perdu est le Graal, la Pierre, la Tradition.
Pour le retour de ce Roi, il faut comme on disait déjà au Moyen Age avoir "espérance bretonne", salut Aronnax !
B. C. N. U.