Thierry Lefranc a écrit : ↑20 avr. 2024, 16:27
Bonjour à tous
Good34 a écrit : ↑31 mars 2024, 09:41
Bonjour à tous,
Il existe effectivement un petit village dans les PO situé au bord de la mer et qui porte le nom de Sainte marie la mer qu’il ne faut pas confondre avec les Saintes Marie de la mer situé lui, dans les bouches du Rhône.
A la différence près, c’est que le nom de St Marie lui a été donné au XIV° siècle après celui de Pabirans…
Le plus important est, à mon avis, le passage de la via Domitia à qques kms et qui forme un point de jonction avec Ruscino, lieu de passage obligé pour l’Espagne en venant de Narbonne. On n’accostait pas, à l’époque romaine (comme je l’avais dit récemment à Gunétis) à Narbonne mais en Narbonnaise, nuance très importante vu l’extension de ce port à l’époque où l’on pouvait facilement disparaître aux yeux de l’autorité romaine si on avait qque chose à cacher à ces mêmes autorités.
Ruscino jouxtait le village carolingien de Vilarnau, avec cimetière et église (résultat de fouilles ayant eu lieu il y a une vingtaine d’années) et était une passe remontant de la mer jusqu’à Perpignan à l’ époque romaine.
Il y a qques années note Ami Hercule (reprenant une étude de Michel Vallet si mes souvenirs sont bons) parlait d’une arrivée d’ecclésiastiques venant sur ordre du pape et ayant abordés à Llanca pour rejoindre directement le Razès par la terre ferme (trajet beaucoup plus court que par l’aude…) via les différentes voies romaines pour traverser les Albères et rejoindre le Capcir pour atteindre la non moins fameuse voie qui passe par le Bézu pour aller à Carcassonne avec les deux Rennes en objectif.
Dernier point, PP avait une résidence à une dizaine de kilometres de ce village… coincidence ??
Autre détail intéressant, non pas sur ce village, mais sur la plaque figurant deux cavaliers à Rennes, plaque figurant également à San Juan de la Pena (j’avais d’ailleurs mis qques fotos sur ce forum et qu’Aronnax avait daté de l’époque des Parthes… grossière erreur, on vient de retrouver ces mêmes plaques lors de fouilles aux limites de Tarragone, limite de la Catalogne, qui sont de la même époque que le changement de nom du village, cad grosso modo au XIV°)
Thy
Salut Thierry et tous les z'ots...
Il convient en effet de replacer les choses dans leur contexte, ce que tu fais clairement...
Cependant, le fait que le "Sainte Marie la Mer" ne date que du XIVème n'est pas forcément grave puisque le village de "Saintes Marie de la Mer" camarguais n'est pas beaucoup plus ancien... Dans les 2 cas on ne peut écarter la possibilité d'un "lieu-dit" plus ancien dont le nom aurait été transmis par la coutume des indigènes avant d'être érigé en paroisse...
Il serait également intéressant de savoir QUI leur a fait traverser la Méditerranée... D'après la tradition, les 2 Marie et consorts se sont rendus en Gaule dans une "barque"... Il faut bien sûr comprendre qu'il s'agissait en fait d'une embarcation à voile capable d'affronter les vagues et non d'une barque de pêcheur à la ligne comme on en trouve encore sur les eaux calmes de nos étangs et rivières... De là se pose la question qui tue, "qui menait la barque ???" puisque, apparemment, aucun des passagers n'était capable de diriger une telle embarcation...
On peut donc penser que cette embarcation était celle d'un marchand Juif (peut-être converti) et donc d'un bateau assez important pour traverser la Méditerranée en ligne droite et manoeuvré par un équipage ou celle d'un pêcheur qui serait arrivée en Gaule en "cabotant" le long des côtes nord-africaines puis Espagnoles après avoir traversé le détroit de Gibraltar... Cette dernière possibilité accrediterait l'atterrissage catalan... L'hypothèse du navire marchand rend le champ des possibles bien plus vaste mais il faut tenir compte du besoin de discrétion des fugitifs et de l'intérêt du marchand qui n'allait pas se taper plusieurs jours de mer supplémentaires pour déposer ses passagers en Camargue (dont il ne connaissait vraisemblablement pas les côtes) alors qu'il devait disposer d'un comptoir ou d'un agent sur la côte catalane abritant une communauté Juive importante (contrairement à la Camargue)...
Tout cela tend à discréditer la version camarguaise mais surtout pose le problème des témoins (simple pêcheur ou équipage de plusieurs hommes)...
On peut donc interpréter le texte du "sot pêcheur" comme un pêcheur (un chercheur sot) qui a cru (contraire de cuit) avoir trouvé son poisson à l'embouchure du Rhône (en Camargue) mais qui, une fois le poisson cuit (après avoir découvert son erreur, aidé par un "malin"), arrive à démêler la vérité grâce à son peigne d'or (la logique et la réflexion)...
Le texte peut donc être "instructif" tout en servant de support à un codage...
Avant je doutais et je me posais des questions.
Maintenant que je sais je m'en pose encore plus...