Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

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patrice
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par patrice »

Voir le 3eme tiers de ce lien pour la tombe de Célestin Raynaud:
http://www.rennes-le-chateau-archive.co ... _rouby.php
patrice
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par patrice »

Pour moi, il est clair que le carré sator a un lien avec Isidore le laboureur ( alchimiste), fêté le 15 mai. Et 2 tombes Raynaud, étranges, sont connues et du 15 mai vers rlc. Et pas de papier...
C. Alverda
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par C. Alverda »

patrice a écrit : 10 août 2022, 18:04 J'ai fait une erreur. Ce n'est pas Catherine mais Elisabeth Raynaud. Accusée d'être uns sorcière, morte à 18 ans. La tombe était exposée près du musée de rlc.
Voir 4eme post de ce "forum"pour voir la plaque
https://heresie.forumactif.com/t28p125- ... le-chateau
Donc décédée le 15 mai...et connue pour son côté énigmatique
Je t'envoie pour l'autre tombe
A ma connaissance les N retournés ne présentent pas d'intérêt pour les hermétistes. La première fonction du N est de désigner la Pierre (pour un Oriental le Prana) par l'union des triangles du Feu et de l'Eau, la deuxième c'est le "Feu secret" avec deux énergies antagonistes faisant résistance... ou court-circuit :biggrin:
Le H Seltique montrant lui l'équilibre entre ces deux énergies. :devil: En somme le dragon céleste et la Wivre qui s'entredévorent pour l'éternité... voire un peu moins.
C. Alverda
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par C. Alverda »

patrice a écrit : 10 août 2022, 18:23 Pour moi, il est clair que le carré sator a un lien avec Isidore le laboureur ( alchimiste), fêté le 15 mai. Et 2 tombes Raynaud, étranges, sont connues et du 15 mai vers rlc. Et pas de papier...
Alors démontre le, du moins présente des arguments en ce sens :rules:

Mais bon, nous n'avons pas la même vision des carré SATOR et ROTAS, ce qui n'a aucune importance TOUT, bien pesé. :biggrin:
patrice
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par patrice »

Mais ce qui compte, ce n'est pas Jean Vié. C'est la tombe de Jean Vié. Et idem pour Elisabeth. Tu peux bien monter tous les dossiers que tu veux...Les codeurs organisent un fil d'Ariane. et tu le comprends ou pas. Si tu écoutais les bons conseils de Onc Pat :biggrin: , tu connaitrais une 3eme tombe du 15 mai...fort bizarre, elle aussi

Charly, disons que le bon alchimiste est avant tout un très bon laboureur de...lui-même. Tout se résume à cela, quelque part. De ce fait, Isidore (Isis d'or) le laboureur, le carré sator(lié au labour) et le 15 mai (fête d'Isidore), ont de fortes accointances. Mais ton cheminement, fort judicieux, par ailleurs, n'aime pas trop les dates... Et pourtant, le 15 mai, le Py et le lait, Les reliefs (repérés par Khaitzine) etc montrent que la théorie épouse la réalité du terrain, à Rlcb et avec la quadrilogie Montségur, Stenay ou Gisors. Des sortes de tableaux à double entrée...théorique sur l'alchimie générale par PP, mais avec suggestions géométriques de très bon aloi. Le tout montrant les fondements transcendantaux de la France.

Aujourd'hui, je regarde toutefois avant tout tes théories, forts plaisantes, et souvent domaine faible dans mes noeuds de cerveau inextricables, pour faire plaisir à l'enquêteur breton!
Neptune, c'est l'inspiration. Tu sens que tu tires sûrement un bon fil. Mais tu vas mettre des mois , voire des années pour le consolider, à coup de noeuds de cerveau. Ils te feront construire sur du sable . Ou ils t'ameneront à une vérification mathématique, par exemple, complètement imparable :zorro:

Pour Stor-rotas, ce que tu suggères me plait, Charly. Mais je suis dans les ronces et n'arrive juste pas à percuter, si ce n'est de voir une inversion complémentaire, sans doute. Comme le sinople réunit le rouge et le vert
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crétin premier
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par crétin premier »

Bonsoir Patrice...
Relis le passage de la VLC où Boudet traduit "cilharra", l'argent...
Le laboureur trace son sillon sans prêter attention à ce qui brille...
Pas de rayon (ray no)...
Serviteur... :hello:
Avant je doutais et je me posais des questions.
Maintenant que je sais je m'en pose encore plus...
patrice
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par patrice »

Un bon conseil, C1. Merci
patrice
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par patrice »

Le laboureur creuse aussi de bons sillons. Des roux ou des verts sillons. La Terre est bien labourée

La quintessence indique l'objectif final, donc, Charly :hello: ? Le menhir étoilé au milieu des 5 dolmens...

Je me souviens d'un film, où le meutrier, ...Antoine... défenestrait une fillette de...5 ans...
patrice
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par patrice »

Gino est assez d'accord avec moi sur certains films qui distillent cette "science". Le monde de l'art (peintres, littéraires, cinéastes) aime explorer...Tu devrais lire P Ferté ou M Lamy, qui ont fait de bons décryptages sur ces sujets :tongue:
Tu arrêterais immédiatement le monstre qui défenestre. Mais attention, le 17/1 (Antoine) aide à la quintessence (5 ans) qui permet l'envol ('défenestration)
Bon, je rentre à l'HP en attendant l"ase dHesper et sa fraicheur vibratoire et inspirante :wave:
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grominet
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par grominet »

Maurice Leblanc avait pourtant donné la solution : In robore fortuna
Point d’accord avec lvlc qui insiste sur le rôle central du chêne ?
Également rouvre (réouvre ?).
Avec aussi un lieu de culte « guérisseur «  et un ancêtre pensant avoir trouvé la résurrection.
Mais comme dit Dorothée : «  que deviendrait mon pauvre Montfaucon ? « 
C. Alverda
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par C. Alverda »

grominet a écrit : 11 août 2022, 17:21 Maurice Leblanc avait pourtant donné la solution : In robore fortuna
Point d’accord avec lvlc qui insiste sur le rôle central du chêne ?
In robore fortuna ? Certes : :taunt: , 12 occurrences du chêne chez Fulcanelli (il y en a d'autres !) :
"... L’artiste a cheminé longtemps ; il a erré par les voies fausses et les chemins douteux ; mais sa joie éclate enfin ! Le ruisseau d’eau vive coule à ses pieds ; il sourd, en bouillonnant, du vieux chêne creux [« Note ce chêne », dit simplement Flamel au Livre des Figures hiéroglyphiques.].

Ce qui apparaît tout d’abord, c’est la portion volatile, conséquemment vivante, active, pleine de mouvement, extraite du sujet, lequel a pour emblème le chêne. C’est là notre source fameuse dont l’onde claire coule à la base de l’arbre sacré, si vénéré des Druides, et que les anciens philosophes ont nommée Mercure, quoiqu’elle n’ait aucune apparence du vif-argent vulgaire.

Ici, la vérité apparaît voilée sous deux images distinctes, celle du chêne et celle du bélier, lesquelles ne représentent, comme nous venons de le dire, qu’une même chose sous deux aspects différents. En effet, le chêne a toujours été pris, par les vieux auteurs, pour désigner le nom vulgaire du sujet initial, tel qu’on le rencontre dans la mine. Et c’est par un à peu près, dont l’équivalent répond au chêne, que les Philosophes nous renseignent sur cette matière.
Seuls, les initiés au langage des dieux comprendront sans aucune peine, parce qu’ils possèdent les clefs qui ouvrent toutes les portes, que ce soient celles des sciences ou celles des religions. Personne n’ignore que le chêne porte souvent sur ses feuilles de petites excroissances rondes et rugueuses, parfois percées d’un trou, appelées noix de galle (lat. galla). Or, si nous rapprochons trois mots de la même famille latine : galla, Gallia, gallus, nous obtenons galle, Gaule, coq. Le coq est l’emblème de la Gaule et l’attribut de Mercure, ainsi que le dit expressément Jacob Tollius ; il couronne le clocher des églises françaises, et ce n’est pas sans raison que la France est dite la Fille aînée de l’Église. [Manuductio ad Cælum chemicum. Amstelodami, ap. J. Waesbergios, 1688.] Il n’y a plus qu’un pas à faire pour découvrir ce que les maîtres de l’art ont caché avec tant de soin. Poursuivons. Non seulement le chêne fournit la galle, mais il donne encore le Kermès, qui a, dans la Gaye Science, la même signification que Hermès, les consonnes initiales étant permutantes. Les deux termes ont un sens identique, celui de Mercure. Toutefois, tandis que la galle donne le nom de la matière mercurielle brute, le kermès (en arabe girmiz, qui teint en écarlate) caractérise la substance préparée. Il importe de ne pas confondre ces choses pour ne point s’égarer lorsqu’on passera aux essais. Rappelez-vous donc que le mercure des Philosophes, c’est-à-dire leur matière préparée, doit posséder la vertu de teindre, et qu’il n’acquiert cette vertu qu’à l’aide de préparations premières. Quant au sujet grossier de l’Œuvre, les uns le nomment Magnesia lunarii ; d’autres, plus sincères, l’appellent Plomb des Sages, Saturnie végétable. Philalèthe, Basile Valentin, le Cosmopolite le disent Fils ou Enfant de Saturne. Dans ces dénominations diverses, ils envisagent tantôt sa propriété aimantine et attractive du soufre, tantôt sa qualité fusible, sa liquéfaction aisée. Pour tous, c’est la Terre sainte (Terra sancta) ; enfin, ce minéral a pour hiéroglyphe céleste le signe astronomique du Bélier (Aries). Gala, en grec, signifie lait, et le mercure est encore appelé Lait de Vierge (lac virginis). Si donc, frères, vous faites attention à ce que nous avons dit de la galette des Rois, et si vous savez pourquoi les Égyptiens avaient divinisé le chat, vous n’aurez plus lieu de douter du sujet qu’il vous faut choisir : son nom vulgaire vous sera nettement connu. Vous posséderez alors ce Chaos des Sages « dans lequel tous les secrets cachés se trouvent en puissance », ainsi que l’affirme Philalèthe, et que l’artiste habile ne tarde guère à rendre actifs. Ouvrez, c’est-à-dire décomposez cette matière, tâchez d’en isoler sa portion pure, ou son âme métallique, selon l’expression consacrée, et vous aurez le Kermès, l’Hermès, le mercure teingeant qui porte en soi l’or mystique, de même que saint Christophe porte Jésus et le bélier sa propre toison. Vous comprendrez pourquoi la Toison d’or est suspendue au chêne, à la manière de la galle et du kermès, et vous pourrez dire, sans offenser la vérité, que le vieux chêne hermétique sert de mère au mercure secret. En rapprochant légendes et symboles, la lumière se fera dans votre esprit et vous connaîtrez l’étroite affinité qui unit le chêne au bélier, saint Christophe à l’Enfant-Roi, le Bon Pasteur à la brebis, réplique chrétienne de l’Hermès criophore, etc."
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grominet
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par grominet »

Excellent, merci.
Et même la permutation du H et du K.
C. Alverda
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par C. Alverda »

Fulcanelli. Final en sol mineur :nea: :
Disons enfin que la tradition ésotérique de la Fontaine de Vie ou Fontaine de Jouvence se retrouve matérialisée dans les Puits sacrés que possédaient, au moyen âge, la plupart des églises gothiques. L’eau qu’on y puisait passait le plus souvent pour avoir des vertus curatives, et on l’employait dans le traitement de certaines maladies. Abbon, dans son poème sur le siège de Paris par les Normands, rapporte plusieurs traits qui attestent les propriétés merveilleuses de l’eau du puits de Saint-Germain-des-Prés, lequel était foré au fond du sanctuaire de la célèbre abbatiale.
De même, l’eau du puits de Saint-Marcel, à Paris, creusé dans l’église, près de la pierre tombale du vénérable évêque, se révélait, d’après Grégoire de Tours, comme un puissant spécifique de plusieurs affections. Il existe encore aujourd’hui, à l’intérieur de la basilique ogivale Notre-Dame de Lépine (Marne), un puits miraculeux, dit Puits de la Sainte-Vierge, et, au milieu du chœur de Notre-Dame de Limoux (Aude), un puits analogue dont l’eau guérit, dit-on, toutes les maladies ; il porte cette inscription :

Omnis qui bibit hanc aquam, si fidem addit, savus erit.
[Quiconque boit cette eau, s’il y joint la foi, sera bien portant.]
C. Alverda
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par C. Alverda »

grominet a écrit : 11 août 2022, 19:19 Excellent, merci.
Et même la permutation du H et du K.
Serviteur :hello: Les textes sont contemporains !

For connoisseurs only ! Spécialement ceux qui connaissent (bien) Le Livre d'AXAt : :this:

1ére partie.
Bien des philologues, sans doute, ne partageront pas notre opinion et resteront assurés, avec la masse populaire, que notre langue est d’origine latine, uniquement parce qu’ils en ont reçu la notion première sur les bancs du collège. Nous-mêmes avons cru, et longtemps accepté comme l’expression de la vérité, ce qu’enseignaient nos professeurs. Plus tard seulement, en recherchant la preuve de cette filiation toute conventionnelle, il nous a fallu reconnaître la vanité de nos efforts et repousser l’erreur née du préjugé classique. Aujourd’hui, rien ne saurait entamer notre conviction, maintes fois confirmée par le succès obtenu dans l’ordre des phénomènes matériels et des résultats scientifiques. C’est pourquoi nous affirmons hautement, sans nier l’introduction d’éléments latins dans notre idiome depuis la conquête romaine, que notre langue est grecque, que nous sommes des Hellènes ou, plus exactement, des Pélasges. Aux défenseurs du néo-latinisme : Gaston Paris, Littré, Ménage, s’opposent maintenant des maîtres plus clairvoyants, d’esprit large et libre, tels que Hins, J. Lefebvre, Louis de Fourcaud, Gravier de Cassagnac, l’abbé Espagnolle (J.-L. Dartois), etc. Et nous les accompagnons volontiers, parce que, en dépit des apparences, nous savons qu’ils ont vu juste, jugé sainement, qu’ils suivent la voie simple et droite de la vérité, seule capable de conduire aux grandes découvertes. « En 1872, écrit J.-L. Dartois (54), Gravier de Cassagnac, dans un ouvrage d’une érudition merveilleuse et d’un style agréable, qui a pour titre : Histoire des origines de la langue française, fit toucher du doigt l’inanité de la thèse du néo-latinisme, qui prétend prouver que le français est du latin évolué. Il montra qu’elle n’était pas soutenable, qu’elle choquait l’histoire, la logique, le bon sens et, enfin, que notre idiome la repoussait (55)… Quelques années plus tard, M. Hins prouvait à son tour, dans une étude très documentée parue dans la Revue de Linguistique, que de tous les travaux du néo-latinisme il n’était permis de conclure qu’à la parenté et non pas à la filiation des langues dites néo-latines… Enfin, M. J. Lefebvre, dans deux articles remarquables et très lus, publiés en juin 1892 dans la Nouvelle Revue, démolit de fond en comble la thèse du néo-latinisme, en établissant que l’abbé Espagnolle, dans son ouvrage l’Origine du français, était dans la vérité ; que notre langue, comme l’avaient entrevu les plus grands savants du XVIe siècle, était grecque ; que la domination romaine dans la Gaule n’avait fait que la couvrir d’une légère couche de latin sans altérer nullement son génie.»
Modifié en dernier par C. Alverda le 11 août 2022, 21:20, modifié 1 fois.
C. Alverda
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Re: Arsene Lupin : Voici le topic de NIA sur Lupin

Message par C. Alverda »

2 e partie
Plus loin, l’auteur ajoute : « Si nous demandons au néo-latinisme de vouloir bien nous expliquer comment le peuple gaulois, qui comprenait au moins sept millions de personnes, a pu oublier sa langue nationale et en apprendre une autre, ou plutôt changer la langue latine en langue gauloise, ce qui est plus difficile ; comment des légionnaires, qui, pour la plupart, ignoraient eux-mêmes le latin et stationnaient dans des camps retranchés, séparés les uns des autres par de vastes espaces, ont pu néanmoins se faire les pédagogues des tribus gauloises et leur apprendre la langue de Rome, c’est-à-dire opérer dans les Gaules seules un prodige que les autres légions romaines n’ont pu accomplir nulle autre part, ni en Asie, ni en Grèce, ni dans les Iles Britanniques ; comment, enfin, les Basques et les Bretons ont pu réussir à conserver leurs idiomes, tandis que leurs voisins, les habitants du Béarn, du Maine et de l’Anjou, perdaient les leurs et étaient obligés de parler latin, que nous dit-il ? » - Cette objection est si grave que c’est Gaston Paris, le chef de l’école, qui est chargé d’y répondre. « Nous ne sommes pas obligés, nous, néo-latins, dit-il en substance, de résoudre les difficultés que peuvent soulever la logique et l’histoire ; nous ne nous occupons que du fait philologique, et ce fait domine la question, puisqu’il prouve, seul, l’origine latine du français, de l’italien et de l’espagnol. » « … Assurément, lui riposte M. J. Lefebvre, le fait philologique serait décisif s’il était bien et dûment établi ; mais il ne l’est pas du tout. Avec toutes les subtilités du monde, le néo-latinisme n’arrive en réalité qu’à constater cette vérité banale, à savoir qu’il y a une assez grande quantité de mots latins dans notre langue. Or, personne ne l’a jamais contesté. » Quant au fait philologique invoqué, mais nullement démontré, par M. Gaston Paris pour tenter de justifier sa thèse, J.-L. Dartois en montre l’inexistence en s’appuyant sur les travaux de Petit-Radel. « Au prétendu fait philologique latin, écrit-il, on peut opposer le fait philologique grec évident. Ce nouveau fait philologique, le seul vrai, le seul démontrable, a une importance capitale, car il prouve, sans conteste, que les tribus qui vinrent peupler l’Occident de l’Europe étaient des colonies pélasgiques, et confirme la belle découverte de Petit-Radel. On sait que ce modeste savant lut, en 1802, devant l’Institut, un travail remarquable pour prouver que les monuments de blocs polyédriques qu’on rencontre en Grèce, en Italie, en France et jusqu’au fond de l’Espagne, et qu’on attribuait aux Cyclopes, sont l’œuvre des Pélasges. Cette démonstration convainquit l’Institut, et aucun doute ne s’est élevé depuis lors sur l’origine de ces monuments… La langue des Pélasges était le grec archaïque, composé surtout de dialectes éolien et dorien ; et c’est justement ce grec qu’on retrouve partout, en France, même dans l’Argot de Paris. » La langue des oiseaux est un idiome phonétique basé uniquement sur l’assonance. On n’y tient donc aucun compte de l’orthographe, dont la rigueur même sert de frein aux esprits curieux et rend inacceptable toute spéculation réalisée en dehors des règles de la grammaire. « Je ne m’attache qu’aux choses utiles, dit, au vie siècle, saint Grégoire, dans une lettre qui sert de préface à ses Morales, sans m’occuper ni du style, ni du régime des prépositions, ni des désinences, parce qu’il n’est pas digne d’un chrétien d’assujettir les paroles de l’écriture aux règles de la grammaire. »

54. J.-L. Dartois, Le Néo-latinisme. Paris, Société des Auteurs-Editeurs, 1909, p. 6.
55. « Le latin, synthèse effrontée des langages rudimentaires de l’Asie, mais simple intermédiaire en linguistique, sorte de rideau tiré sur la scène du monde, fut une vaste supercherie favorisée par une phonétique différente de la nôtre, qui en dissimulait les pillages et dut se faire après l’Allia, pendant l’occupation sénonaise (390-345 av. J.-C.). » - A. Champrosay, Les Illuminés de Cabarose. Paris, 1920, p. 54. 86
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