L'énigme Saunière et son église ?

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Robin Corbuthion
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Robin Corbuthion »

Bonjour à tous,

Je viens d'appeler un vieil ami chercheur pour lui annoncer la nouvelle de cette découverte ...
Et avant de le lui annoncer, je lui demande : "Que représente pour vous la sculpture de la dalle dite des chevaliers ? ..."
Et alors que je ne lui avait encore rien révélé, il me répond : "A mon avis, c'est une fuite en Egypte !" ...
Tu parles d'une surprise ... Je lui dis alors : "En 25 ans de collaboration, vous ne m'avez jamais parlé de cela .... "
Et il me répond : "Si j''en avais parlé je crois qu'ils auraient tourné cela en vaste rigolade ..."
Mon vieil ami chercheur pense aussi que cette sculpture date de l'occupation espagnole du Razès ...
Mais, un autre ami, historien de l'Art, m'annonce qu'il 'est extrêmement difficile de dater cette sculpture ...
Et que les abbés ont placé cette sculpture à cette endroit pour répondre et renvoyer à la Vierge de Lourdes.

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Virgile
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Virgile »

Bonjour Robin Corbuthion,
il faudrait voir à partir de quoi la chercheuse a pu déterminer le thème, mais c'est fort possible, de plus ces scènes concomitantes sont très classiques dans les églises ce qui rend l'hypothèse très probable. Enfin il faut avouer quand même que la "dalle des chevaliers" est tellement rongée qu'il est bien difficile d'en tirer quelque chose de clair.
Il y a d'ailleurs une fuite en Egypte dans l'abbaye d'Alet-les-bains :
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Jasmina31
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Jasmina31 »

Merci Virgile pour la "fuite en Egypte " de l'Abbaye d'Alet .

En attendant , si cela avait été une représentation de la fuite en Egypte , pourquoi BS l'a t il mis devant un calvaire de mission, relief visible comme le montre la photo de 1935 , pour qu'on y marche dessus ?
Marcher sur une représentation religieuse , ne serait ce pas blasphématoire ? c'est comme si on foulait du pied une icône , non ?
Enfin il faut avouer quand même que la "dalle des chevaliers" est tellement rongée qu'il est bien difficile d'en tirer quelque chose de clair.
C'est clair .... difficile de se faire une opinion vu son état ....
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Mais comme je l'ai dit cette dalle a été photographiée en 1935 et on voit bien le relief ... du coup tout ce qui a été dit sur elle est à revoir .
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Il existe une autre interprétation : une représentation de St Martin , qui est tout aussi plausible , vu qu'il a existé l'Abbaye de St Martin et qui a été rasée ... peut être que cette dalle est une récupération de cette abbaye ...
Comme quoi nous avons différentes possibilités d'interprétation . Reste qui si cela avait été une "fuite en Egypte " ou St Martin , pourquoi l'avoir posé devant un calvaire où l'on pouvait y marcher dessus ? sauf si cela a été interprété comme étant un relief païen comme des Dioscures ...
Bref on a le choix , y compris de "chevaliers du Moyen Age"....
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Robin Corbuthion »

Bonjour à tous,

Voici un extrait de l'étude La dalle dite des chevaliers,
en hommage à Mme *****,
par Herman Treil.

La dalle dite des chevaliers et sa transcendante signification
Face aux lectures aberrantes de la dalle dite des chevaliers, je ne peux que louer l’intuition de Mme **** sur la lucidité de son interprétation en complétant modestement son travail par un apport de preuves décisives.
« Il est vraisemblable que l'abbé Saunière a dû raconter à un groupe d'associés de la Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude en visite dans les lieux en 1909, qu’il avait découvert cette dalle, de la même longueur que l'autel, au cours de la réfection du dallage de l'église, posée horizontalement devant le maître-autel.
Nous pouvons donc considérer comme date certaine de sa découverte, l'année 1887, et comme localisation certaine, l’emplacement devant le maître-autel, la face sculptée de la dalle tournée vers le sol, ayant permis sa conservation durant des siècles. »
(FAGES, « De Campagne-les-Bains à Rennes-le-Château », in Bulletin de la Société d'Etudes Scientifique de l'Aude, Vol. 20, 1909, p. 128).

La dalle présente deux arcades symétriquement accolées, chacune d’elles contenant une scène en bas-relief. Souvent considérée comme une oeuvre funéraire, ses dimensions (131 cm x 72 cm x 8 cm) et sa lecture verticale suggèrent plus vraisemblablement un devant d’autel (antependium).

1 Scène de gauche La fuite en Égypte

En suivant l’ordre de lecture de gauche à droite, nous nous référons à la description de René Descadeillas (1909-1096), Conservateur de le Bibliothèque municipale de Carcassonne en 1950, Président de la Société des Arts et Sciences en 1957, Directeur du Musée des Beaux-Arts en 1964, et auteur de plusieurs ouvrages sur Rennes-le-Château : « La seigneurie de Rennes (Aude) », « Rennes et ses derniers seigneurs » (Privat, 1967), « Mythologie du trésor de Rennes » (prix Toutain de l’Académie Française, en 1975) :
« On devine que la femme à gauche devait être coiffée soigneusement. Elle est vêtue d'une robe dont on distingue encore les plis verticaux serrés à la taille par une ceinture ; elle monte en amazone. De la main droite, elle sonne le cor. Son bras gauche a complètement disparu, mais la main tenait quelque objet dont aperçoit un fragment mutilé juste au-dessous de la taille. Le cheval a gravement souffert de la dégradation. On le voit au repos, tourné à gauche, se préparant peut-être à boire, la tête penchée vers une espèce d'auge posée à terre. »
(René Descadeillas, Mythologie Du Trèsor De Rennes, Carcassonne 1991, p.134)..

Mme *** rectifie et précise :
Les femmes, ne participant pas à la chasse, ne jouaient donc pas du cor, instrument qui de surcroît ne saurait être représenté de profil, le pavillon tourné vers le bas, alors que la femme nous est montrée de face, montant en amazone !
Sa monture, non harnachée, n’ayant ni selle ni harnais, ne peut être comparée avec le cheval de la scène de droite, reconnaissable et parfaitement équipé. Comparativement tout laisse penser que l’animal de la première scène pourrait être un âne…
Or, bien que la dalle soit fortement érodée, une observation attentive montre que le prétendu cor dont semble jouer la femme est en réalité de l’eau jaillie du rocher formant un jet en arc-de-cercle qui coule dans une sorte de grande tasse tenue de la main droite (d’où sa largeur démesurée), l’eau tombant dans une auge où s’abreuve l’âne.
...

(A suivre ...)

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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Robin Corbuthion »

Bonjour à tous,

(La suite par Herman Treil).

... Les détails de la femme montant en amazone sur un âne, nous mettent sur la voie, nous amenant, par la confrontation de ces deux scènes symétriques nécessairement liées, à nous intéresser à l’iconographie médiévale de « la fuite en Egypte » (Mt 2,13-15)
En effet, seul René Descadeillas, dans sa description, souligne le fait que la femme tient de la main gauche un objet indéfinissable :
« Son bras gauche a complètement disparu, mais la main tenait quelque objet dont aperçoit un fragment mutilé juste au-dessous de la taille. »
(René Descadeillas, Mythologie Du Trèsor De Rennes, Carcassonne 1991, p.134)..
« Et quel objet ! », s’exclame Mme *** ! « Il ne s'agit rien de moins que de l'Enfant Jésus dont on distingue encore la tête et les bras, cependant que, derrière Marie, sur la droite, dans une zone de la dalle très endommagée, on peut deviner, sur quelques photos, la silhouette de saint Joseph. »
En effet, les premières représentations de « la fuite en Egypte » avec les quatre figures principales : la Vierge à l’Enfant Jésus, saint Joseph et l’âne, apparaissent entre le Vème et le VIIème siècle. Daté de cette période, au centre de l’encolpion (médaillon pectoral) d’Adana, déposé au musée archéologique de Constantinople, Joseph tire l’âne sur lequel est assise la Vierge de face, tenant l’Enfant sur ses genoux. (Durant les siècles suivants, cette iconographie va changer, notamment à partir du XIème siècle).

Toutefois il faut noter que l’Evangile de Matthieu ne mentionne nullement la présence de l’âne, ni la place des personnages : ce qui laissait ainsi aux commanditaires ou au sculpteur, toute latitude pour placer l’Enfant et Joseph où bon leur semblait…
« Joseph tourne le regard vers la Vierge et l’Enfant, lorsque celui-ci est porté par sa mère et sa position varie aussi. Il se trouve avant ou après la monture. Il conduit l’âne soit par la bride, soit il le pousse à coups de bâton ou en tapant l’arrière train de l’animal avec sa main, comme ci-dessous, sur l’ivoire de Salerne, daté de la fin du XIème et du début du XIIème siècle. »

Comme dans la scène de Rennes-le-Château, l’eau occupe une place importante dans les représentations de « la fuite en Egypte » :
« Joseph est un personnage qui aide sa famille durant tout le voyage : «[…] il guide le groupe, tire l’âne, porte la gourde ou un tonnelet, et un ballot au bout de son bâton, puise l’eau ou cueille les fruits d’un arbre »
(Lucette Valensi, La Fuite en Egypte – Histoire d’Orient & d’Occident, Paris, Seuil, 2002, p. 184).
Au demeurant, nous découvrirons plus loin l’une des sources égyptiennes antiques, objet de pèlerinage justifié par le séjour de la Sainte Famille, présentant un lien iconographique particulièrement édifiant avec la composition de la dalle !
Or, à quelques kilomètres seulement de Rennes-le-Château, nous découvrons le thème de « la fuite en Egypte » sur l’un des chapiteaux de la salle capitulaire de l’ancienne abbaye d’Alet-les-Bains jouxtant la cathédrale en ruines, l’abbaye et la cathédrale étant toutes deux dédiées à la Vierge Marie.
Malgré les dégradations subies, le petit cortège partant pour l’exil se reconnaît aisément. Souvent (comme ci-après) plusieurs personnages sont ajoutés à la scène. Ceux-ci ont pour but de « glorifier les fugitifs ». (Il s’agit généralement de jeunes serviteurs et servantes, d’un ange, d’un jeune homme ou de la sage-femme Salomé).

(Commentaire d'Hercule : Il est possible que cette dalle de la fuite en Egypte ait été remontée d'une des trois cavernes des souterrains du Tombeau des Seigneurs, sous l'église de Rennes-le-Château. A mon humble avis ces trois cavernes ont été représentées en surface par nos abbés dans leur reconstitution du plan de l'église dans le jardin du calvaire, mystérieuse reconstitution découverte par le chercheur Alain Féral, autour du calvaire par l'abbé Bérenger Saunière pour la reconstitution de l'ancienne église avec le calvaire qui correspond à l'ancien maîttre-autel.
La caverne qui se trouve au Nord était représentée par l'ancien baptistère récemment restauré, près du reposoir et de l'entrée au cimetière correspond à la caverne et à la réserve d'eau où jailli la source qui alimente le village par les souterrains jusqu'à la citerne communale, près des remparts comme le dit Fédié (La Cité ds Chariots - "Une fontaine souterraine, qui a la forme d'un citerne, a sa source sous les remparts du côté du nord ; elle ne tarie jamais.") ; la seconde caverne placée à l'Est était une chapelle mortuaire dédiée à Ste Marie-Madeleine. Elle correspond en surface à l'alcôve qui abritait une statue de Ste Marie-Madeleine, dans le mur mitoyen à L'Est du calvaire. C'est de cette caverne et de cet autel que fut retirée la dalle dite des cavaliers ; La troisième caverne est le tombeau des Seigneurs et elle correspond en surface à la grotte avec le banc de pierres.)
...

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Robin Corbuthion
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Robin Corbuthion »

Bonjour à tous,

(La suite par Herman Treil)

... Cette évocation édifiante illustre parfaitement la conclusion de Mme **** :
« Dans l'iconographie traditionnelle de tous les temps, le Massacre des Innocents était représenté par un ou plusieurs soldats levant leurs épées en l'air dans le but de frapper un petit enfant, comme dans le sarcophage du IVe siècle, dit des Saints Innocents, qui se trouve dans l'église de St. Maximin en Provence. »
On peut donc affirmer que le cavalier, envoyé par Hérode, croit avoir trouvé l’enfant recherché qu’il s’apprête à tuer de sa longue épée !
Ces cavaliers envoyés par Hérode prennent une ampleur singulière dans la fuite en Egypte et le massacre des innocents représentés sur la mosaïque de la Chapelle Palatine de Palerme décorée sous Roger II (1130-1140), probablement réalisée vers 1154 à 1166, sous son fils et successeur Guillaume Ier.
3 - L’Arbre de Vie et la Création, synthèse de la dalle
Or, lorsque que deux éléments se trouvent symétriquement disposés de part et d’autre d’un élément ou personnage central sacré, selon le sens du regard, l’expression varie. Lorsque nous regardons l’élément central, ce qui est, pour nous, à gauche de cet élément ou du personnage sacré, est, en fait, à droite pour Lui. Ainsi l’expression « être à la droite de » distingue la place d’honneur par rapport à cet élément ou Personnage sacré, tout comme dans le Credo nous proclamons que Jésus est assis « à la droite du Père ». Dans les représentations de la Crucifixion de Jésus, le bon larron figure à sa droite, le mauvais à sa gauche. De même en est-il du Jugement dernier : les élus « à la droite de Dieu », les réprouvés à sa gauche.
De ce fait, la disposition de la dalle offre une puissante antithèse :
les deux arcades symétriques reposent en effet sur des colonnes, mais entre leurs deux colonnes rapprochées, une troisième colonne, au centre, distincte d’elles, s’épanouit en Arbre de Vie déployé vers le ciel !
--l’arcade de gauche, située « à la droite » de la colonne centrale formant le tronc de l’Arbre de Vie, occupe dès lors, la place d’honneur. De sorte que la scène figurant dans cette arcade et ses personnages, soit Marie et l’Enfant Jésus sur l’âne, et Joseph près d’eux, ayant échappé à la mort, figurent « à la droite » de l’Arbre de Vie !
- l’arcade de droite, en fait située à la gauche de l’Arbre de Vie, par opposition, représente la mort : en l’occurrence le massacre des Innocents illustré par le cavalier s’apprêtant à tuer un enfant !
La colonne centrale se transforme donc et s’épanouit vers le Ciel en Arbre de Vie dans lequel s’ébattent toutes sortes d’animaux, représentant la Création dans la diversité de la Vie ! C’est là l’Accomplissement prophétique de la promesse du Règne de Dieu dans l’Avènement du Christ, le thème de la fuite en Egypte se prêtant à l’évocation de la nature :
« Un rameau sortira de la souche d’Isaï,
Un rejeton issu de ses racines fructifiera…
Il ne jugera pas sur l’apparence,
et n’arbitrera pas sur un ouï-dire.
Il jugera avec justice les faibles
et se prononcera avec équité au sujet des humbles du pays…
Le loup séjournera avec l’agneau
et la panthère s’accroupira avec le chevreau.
Le veau, le lionceau, la bête à l’engrais seront ensemble…
La vache et l’ours paîtront ;
ensemble gîteront leurs petits
et le lion mangera du fourrage comme le gros bétail…
On ne commettra ni mal ni destruction,
sur toute ma montagne sainte… » (Isaïe 11,1.3.4.6.7.9)
« Vous puiserez avec allégresse
aux sources du Salut !...
Exulte et crie de joie, habitante de Sion,
car grand est au milieu de toi le Saint d’Israël ! » (Isaïe 12,3)

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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Robin Corbuthion »

Bonjour à tous,

(La suite par Herman Treil)

... Cette représentation de l’Arbre de Vie que nous n’avons nullement retrouvé dans les représentations de la Fuite en Egypte, donne une portée cosmique transcendante à l’opposition des deux scènes figurées sur cette dalle,
sa description détaillée, affinée et confrontée à l’Ecriture, ne laissant plus place au doute !
Bref récapitulatif, sous la seconde arcade, nous vérifions par l’absurde que ce n’est évidemment pas la Vierge Marie, représentée de profil et non de face, qui monte le cheval comme un cavalier en tenant une longue épée… ni saint Joseph qui, muni de cette même arme, chevauche avec « l’Enfant Jésus » à bout de bras, laissant dès lors Marie (du reste invisible) cheminer à pied !!!…
La nature des montures et leur mouvement contraire, tout montre cette volonté d’opposition entre la Vie « puisée avec allégresse aux sources du Salut » et la mort des enfants dès leur naissance, révélant le Combat spirituel qui s’engage lors de l’Avènement du Fils de Dieu entrant dans sa propre Création manifestée par l’Arbre de Vie qui, au centre des deux arcades, s’élève vers le Ciel déployant latéralement ses rameaux peuplés de toutes sortes d’animaux antagonistes vivant en paix !
« Par Lui, tout a paru, sans Lui rien n’a paru ; Ce qui est paru était Vie en Lui, et la Vie était la Lumière des hommes ; et la Lumière lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point comprise : la Lumière, la véritable, qui éclaire tout homme, faisait son entrée dans le monde. Il était dans le monde, et le monde a paru par Lui, et le monde ne L’a pas reconnu ; Il est venu chez Lui et les siens ne L’ont pas accueilli ! »
Ainsi commence l’Evangile de Jean, par le même mot que celui de la Genèse : « Au Commencement… »


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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Robin Corbuthion »

Bonjour à tous,

(La Suite ...)

4 - Le dépôt de la dalle au pied du Calvaire
Antoine Captier, d’une ancienne famille de Rennes contemporaine de la restauration de cette église par l’abbé Saunière, auteur avec son épouse Claire Corbu, de plusieurs ouvrages comportant les reproductions de documents fondamentaux hérités de l’abbé, rapporte avoir entendu de la bouche d’une dame fort âgée que cette dalle représentait en effet « la fuite en Egypte ». D’où, confronté à toutes les interprétations aberrantes, son intérêt pour le texte de Mme ******* qui, par delà le temps, confirmait pleinement la parole des anciens.
Précision supplémentaire, avant d’être déposée par l’abbé au pied du Calvaire en 1897, date marquant l’achèvement des travaux de la restauration de l’église, selon cette même personne disparue depuis longtemps, la dalle avait connu une autre localisation. Chose évidente, car la restauration ayant débuté en 1887, dix ans s’étaient écoulés avant que lui soit assignée sa destination selon une cohérence des travaux, confortant le sens de sa représentation révélée par l’abbé à ses paroissiens.
Parallèlement à l’axe de l’église, le visiteur découvre en plein air, deux compositions monumentales en vis-à-vis : la première dédiée à la Vierge Marie, près du porche de l’Eglise, la seconde, dédiée au crucifiement de son divin fils, la distance les séparant correspondant à celle de la nef, et le Calvaire à l’autel du choeur.
Première composition, l’oratoire de plein air, réalisé en 1991, nous montre Notre-Dame de Lourdes juchée sur le pilier carolingien représentant la Croix eucharistique aux branches ornées de grains de raisins, cependant qu’une dalle gravée de l’invocation de la Médaille Miraculeuse, déposée au sol, se trouve reliée au pilier par trois marches. Les dimensions de cette dalle et l’invocation impliquant une lecture verticale, laissent penser qu’elle constitue le devant de l’ancien autel secondaire dédié à l’Immaculée Conception, qui, avant la restauration de l’église, figurait dans la nef, côté droit, près de l’entrée.
Les paroles « Pénitence ! Pénitence ! », prononcées par la Vierge Marie à Lourdes le 24 février 1858, invitent donc le pèlerin à refaire le geste de Bernadette, qui, à la demande de « la belle Dame » avait « baisé le sol pour la conversion des pécheurs ».
Ce faisant, le pèlerin découvre alors l’invocation de la Médaille Miraculeuse, dont le tracé constitue la clef de la disposition codée de la nef (voir Terre de Rhedae, novembre 1996, article d’Henri Mertal, anagramme d’Herman Treil, auteur de Code AA, 2015)
En vis-à-vis de cet oratoire, le Calvaire érigé en 1897 marquant l’achèvement de la restauration de l’église, nous pouvons observer la similitude de sa composition avec celle de l’oratoire de Notre-Dame.
Le Christ en Croix repose sur un socle aux deux faces latérales ornées de deux calices engagés, chacun d’eux surmonté d’une hostie, sur laquelle on peut respectivement lire, disposé de manière circulaire, hostie côté gauche : In cruce salus, dans la Croix le Salut, hostie côté droit : in cruce vita, dans la Croix la Vie (éternelle). En haut du socle, sur le tailloir : Christ vincit, Christus, regnat, Christus imperat, le Christ triomphe, le Christ règne, le Christ commande !
Or, tout comme dans la composition de l’oratoire de Notre-Dame, la dalle, ancien devant d’autel, se trouve déposée au sol au pied de la Croix, et reliée à cette dernière par trois marches, de même, la dalle de « la fuite en Egypte », devant d’autel déposé au sol, face visible, se trouvait donc pareillement reliée au socle de la Croix par trois marches !
On a naturellement reproché à l’abbé Saunière cette exposition de plein air qui a dégradé cette dalle, impliquant dès lors l’inéluctable question : mais pourquoi son dépôt au pied du Calvaire ? Quel lien entre sa représentation et la Crucifixion ?
Nous connaissons l’opposition fondamentale des deux thèmes indisso-ciables figurant sur la dalle : la fuite en Egypte, le massacre des Innocents, séparés par l’Arbre de Vie, figurant au centre entre les deux et s’élevant vers le Ciel, transcendante superposition que surmonte l’Arbre de la Croix ! ...

Pour la Suite, nous attendrons la publication de ce travail et le dévoilement final de ces mystères ...

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grominet
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par grominet »

Fuite en Egypte ou passage par l'Egypte qui fuit chez nous ?
Image
https://www.academia.edu/28628551/Epona ... u_V_ap_J_C
"...depuis une haute époque de la Tène concepts et idées du monde méditerranéen s’étaient déjà diffusés en Gaule par le réseau des échanges commerciaux..."
Exemple au XVe siècle avant notre ère :
Image

Aronnax a précisé ce qui pouvait être envisagé pour l'autre arcade.
Si la monture boit de l'eau, il ne faut pas oublier qu'Epona est aussi déesse des sources...

La pierre blanche d'Agassac (Aude) est également à étudier.
Inspirée de ceci ? :
"...les Néréides symbolisaient la félicité promise au défunt qu'elles accueillaient dans leur monde. Les chrétiens eux-mêmes, surtout en Égypte
ou au Proche-Orient, n'ont pas hésité à figurer des scènes marines pour faire allusion au baptême qui sauve l'âme immortelle..."
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02095441/document
Charly Alverda
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Charly Alverda »

Jasmina31 a écrit : 16 avr. 2021, 21:23
Renseignement pris c'est en 1950 que cette dalle aurait été récupérée .... et non en 1956 ! c'est ballot
Je ne comprends pas la signification de cette phrase 😳 En septembre 1956 M. Fatin réclamait dans le journal L'indépendant que la dalle soit restituée, j'ai transmis les termes de son article.
B. C. N. U. !
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Jasmina31 »

La dalle est classée comme étant en pierre , et pas en grès ... ce qui fait une distinction , non ?
Tant que vous n'aurez pas observez correctement les photos et les dessins , détail après détail , et que vous n'aurez pas fait votre enquête , vous allez encore mouliner longtemps .
Mettez Fatin de côté pour commencer ... Restez juste sur ce que vous avez , et vous allez très vite comprendre .. que parfois il est bon de se taire . :hello:
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Thierry Espalion »

Bonjour Jasmina et Aronnax,
Aronnax a écrit : Bref ! Je constate que lorsque la dalle est partie au dépôt lapidaire de Carcassonne, en 1956, les détails concernant le bras gauche du personnage "en amazone" étaient bien visibles...
Avec ceci, je ne suis pas d'accord ... Mais vous avez rectifié ce matin :
Aronnax a écrit : Cela veut donc dire que les dégradations subies par la dalle ont été commises entre les deux photos, alors que le monument se trouvait en place sur le calvaire du jardin.
Les deux photos différentes d'avant restauration, semblent en effet prouver que la dégradation (volontaire ou pas) s'est produite à Rennes-le-Château, avant le transfert de la dalle à Carcassonne.

La thèse d'une dégradation volontaire, par les restaurateurs, est-elle désormais caduque ?
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par Jasmina31 »

Vous pouvez donner une autre interprétation (une de plus )

http://www.encyclopedie-universelle.net ... 3-f44v.jpg
folio 44v, la Prostituée chevauchant la Bête, Apocalypse 17 : 3 du livre Beatus de Liebana (Espagne)
Ecrit avec une wisigothique bien ronde, le manuscrit perdit 14 feuillets, dont on pense que cinq d'entre-eux, sur la thème de la généalogie, ont été intégrés au Beatus Facundus (Madrid, Biblioteca Nacional, MS Vitrina 14-2). Originellement plus grandes, les marges des folios furent ensuite coupées d'1 cm environ, pour une raison inconnue.

L'ouvrage fut exécuté sous la direction de l'abbé Sempronius par le moine Oveco (ou Obeco, Ovecus, Obecus) en 92 jours, du 8 juin au 8 septembre, ce qui est un record, puisqu'Oveco réalisa une moyenne de cinq pages par jour. Ce travail fut accompli au scriptorium du monastère de Valcavado, fondé vers 925-950 au bord de la rivière Carrión, au nord de Saldaña (province de Palencia). Les bâtiments furent démantelés au XVIIIe siècle pour construire l'église de Valcavadillo, toute proche.
"A l'école ils m'ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand . J'ai répondu heureux . Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question , j'ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie" ... John Lennon
P.Silvain
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par P.Silvain »

Mais enfin ! Le grès est une catégorie d epierre, c'est pas du carton
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grominet
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Re: L'énigme Saunière et son église ?

Message par grominet »

il faudrait également songer que l'on se servait de modèles (peut-être idées orientales passées dans des productions locales ?)
"...l’immigration anatolienne en Narbonnaise et dans la vallée du Rhône eut évidemment des conséquences sur l’importation de modèles dont on reconnaît la marque..." ... "...les convictions religieuses de ces populations levantines qui ont essaimé en Gaule sud-orientale et surtout leurs visions de l’au-delà..." ... "...appartiennent plutôt au milieu des affranchis, aux gens d’affaires..."
https://books.openedition.org/pupvd/7150?lang=fr

Affranchis ? Nous avons des exemples locaux.

Mais la datation de cette dalle est importante. Si nous sommes au VIII-IXe siècle il faudrait envisager que le modèle Néréide-Epona-... a perduré.
Normalement, des représentations d'Epona ne sont pas connues après le Ve siècle.
Fait-on passer une idée autre sur une représentation conventionnelle ?

Avons-nous des écrits de Pierre Embry ? Ce serait bien car il a réorganisé en son temps le musée lapidaire de Carcassonne.
Le compte rendu de 1905 de la société des arts et sciences de Carcassonne donne un aperçu (écrit seulement) de ce qu'il a fallu reprendre puis embellir.
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